Né à Bagdad en 1944, Abdul Kader El Janabi a traduit en arabe Paul Celan, Joyce Mansour, William Carlos Williams, Blaise Cendrars et divers poètes internationaux. Il a réalisé pour le public arabe une anthologie de poèmes en prose français et établi une anthologie de la poésie arabe contemporaine, Le poème arabe moderne (Maisonneuve et Larose, 1999). Il a fondé plusieurs revues d’inspiration surréaliste, notamment al-Raghba al-Ibahiyya (Le désir libertaire), An-Noqta (Le Point) et Farâdis (Les paradis), interdites dans les pays arabes pour leur approche critique des questions religieuses et sociales. Il est l’un des rares poètes arabes à ouvrir un dialogue direct avec les poètes israéliens, en publiant avec Ronny Someck Nés à Bagdad (Stavit, 1998). Son récit Horizon vertical (Actes Sud, 1998) retrace son parcours à la frontière de diverses cultures. Il a édité en arabe une dizaine de livres sur la modernité occidentale dont Une anthologie internationale du poème en prose (Beyrouth, 2015) et Lutte contre le culte du passé : les avant-gardes russes 1910 – 1930 (Le Caire, 2015). Il a dirigé Arapoetica, revue de poésie internationale, et la collection Petite bibliothèque arabe (Paris-Méditerranée). Une sélection de ses poèmes, Reflet dans un miroir des sables, est parue en avril 2003 aux éditions L’Escampette.
Un pays que je ne verrai jamais, traduit de l’arabe par Antoine Jockey, est le premier recueil bilingue de la collection Moins les murs.