Extrait
Lâche, sa jupe. Amincies, ses hanches. Noire, sa jupe. Blanches, ses hanches. Japonaise, sa jupe. Muettes, ses hanches. Mate, sa jupe. Amantes, ses hanches. Austère, sa jupe. Adultères, ses hanches. Plissée, sa jupe caresse ses hanches, ses cuisses et ses mollets à chaque pas. Plats, les plis de sa jupe. Pleines, ses hanches. Amples, son bassin et ses seins. Talaire, sa jupe. Lâchés, ses cheveux qui tombent presque sur ses hanches. Tombée, sa jupe. Nues, ses hanches.
Gwennolé RUFET (client confirmé) –
Un très bel ouvrage dont se dégage une réelle intimité. A la fois par le choix du sujet, mais aussi par l’objet-livre, la matière douce et légère des pages. La lecture est fluide, rythmée par la mise en page, ponctuée par des couleurs, des sonorités plus insistantes et la musicalité des mots choisis.
Caroline Lafond –
En plus d’être une dentelle de mots délicats d’une grande précision, Lisanthius est un autoportrait déguisé. D’abstractions colorées en évocations d’un état intérieur particulier, on retrouve moult détails de l’auteur. Sous des strates de vocabulaire botanique et chirurgical, l’amour de Sylvie Marot pour le vêtement affleure continuellement. Les espaces se froissent, se déplient, se retournent. Les coupes sont osées. La couleur jaillit, s’étale ou s’écrase sur la page blanche. Les bruits de l’habillée se répandent, en ondulations souples. A lire et relire, résolument.