Extrait
Un pays que je ne verrai jamais, Abdul Kader El Janabi, traduit par Antoine Jockey
La poésie d’Abdul Kader El Janabi s’impose à nous avec la force mystérieuse et l’éclat saisissant de l’évidence. Les poèmes qui composent ce recueil parlent au poète que chaque lecteur recèle en son jardin secret. Si les mots sont les restes d’une vie qui n’est plus, si le poème de l’appel et de la révolte qui seul pouvait changer l’homme en l’humain est mort avec Rimbaud depuis déjà un siècle, El Janabi ne désespère pas qu’en ce nouveau siècle notre enfance se réveille resplendissant.
Les mots du poète, comme lui, s’accrochent à un mirage. Les mots et lui toujours au rendez-vous de la lucidité et de l’humain, par-delà la souffrance. Tel est le mystère de l’étincelle du poème dans l’obscur couloir de la parole. Telle est la pierre de ce poète des deux rives.
Sylvestre Clancier
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